War es Mord? / Etait-ce un meurtre?

War es Mord? / Etait-ce un meurtre?
Saintes (2015)

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Mehr als fünf Jahre ist es her, dass Jeanne Chimpagnon von einem südfranzösischen Campingplatz verschwand und damit unzählige Fragen aufwarf, etwa diese: War es Mord? Kein Tag bricht über Frankreich herein, ohne dass sich die Nation die bange Frage stellt: Wird heute die schlimme Nachricht verkündet? Mancher wäre wohl sogar froh, wenn endlich, endlich gemeldet würde, dass Chimpagnons Leiche gefunden wurde. Stattdessen gibt es nur Indizien. Klappstühle treiben in Kanälen (Ybersinn berichtete), Kanalschiffer verschwinden (Ybersinn berichtete), Staatsanwälte gehen baden (Ybersinn berichtete), Detektive machen Beweisfotos (Ybersinn berichtete) und die PFFFIA wird in Schießereien verwickelt (Ybersinn berichtete). Würde wenigstens die Leiche gefunden, stünde zumindest endlich fest: Ja, es war Mord! Frankreich könnte aufatmen — und sich der nächsten Frage zuwenden: Wo ist die Tatwaffe? Wie angespannt die Lage ist, zeigte sich kürzlich im westfranzösischen Saintes. Die Grundschullehrerin Charlotte Vadedieux erlitt beim Marktgang einen Nervenzusammenbruch, nachdem sie am Fischstand von Arlette Lalottequibégaye ein Messer erblickt hatte. „Sie war es!“, rief sie daraufhin unablässig, indem sie auf die Händlerin zeigte: „Sie ist es gewesen! Da liegt das Mordinstrument!“ Ambulanz und Polizei wurden gerufen, man verarztete Madame Vadedieux und stellte das Messer sicher. Auf einer Pressekonferenz am folgenden Tag sagte der Polizeipräsident zum Missfallen der gesamten Nation, dass niemand sagen könne, ob es um die Waffe handle, mit der Jeanne Chimpagnon ermordet wurde, ehe nicht deren Leiche aufgetaucht sei. Der Polizeipräsident gab der Nation folgende Weisheit mit auf den Weg: „Ein Messer ohne Blut ist wie ein Mord ohne Opfer.“ Ein Stöhnen geht durch Frankreich. Experten warnen Jeanne Chimpagnon: Falls sie noch lebe, dürfe sie sich derzeit keinesfalls in der Öffentlichkeit zeigen. Sie laufe Gefahr, gelyncht zu werden.

Übersetzung ins Französische siehe unten.

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Plus de cinq ans déjà que Jeanne Chimpagnon s’est volatilisée sur un camping du Midi de la France et que d’innombrables interrogations à ce sujet ont surgi, par exemple celle-ci : s’agit-il d’un meurtre ? Pas un seul jour ne se passe sans que la France inquiète se pose la question : est-ce pour aujourd’hui la mauvaise nouvelle ? Certains seraient sans doute même soulagés d’apprendre enfin, enfin que le corps de Chimpagnon a été retrouvé. Au lieu de cela, il n’y a que des indices. Des chaises pliables descendent des canaux (voir l’article d’Ybersinn), des procureurs de la République font fausse route (voir l’article d’Ybersinn), des détectives prennent des photos pour preuve (voir l’article d’Ybersinn) et la PFFFIA est impliquée dans des échanges de tirs (voir l’article d’Ybersinn) Si au moins le corps était retrouvé, on serait enfin fixé : oui, c’était un meurtre ! La France serait soulagée et pourrait passer à la prochaine question : où est l’arme du crime ? A quel point la situation est tendue, s’est récemment avéré à Saintes dans l’ouest de la France. En faisant son marché, la professeure des écoles Charlotte Vadedieux a fait une crise de nerfs après avoir aperçu un couteau sur l’étal de poissons d’Arlette Lalottequibégaye. « C’était elle ! » hurlait-elle sans cesse en désignant la marchande : « C’était elle ! Voici l’instrument du meurtre ! » Les secours et la police ont été alertés, on a prodigué des soins à Mme Vadedieux et a saisi le couteau. Pendant la conférence de presse du lendemain, le chef de la police a dit au grand dam de la nation entière que personne ne saurait affirmer qu’il s’agissait de l’arme qui a tué Jeanne Chimpagnon tant que son corps n’aurait pas refait surface. Le chef de la police a adressé à la nation le sage message suivant : «  Un couteau sans sang est comme un meurtre sans victime. » Une vague d’indignation parcourt la France entière. Des experts mettent en garde Jeanne Chimpagnon : si elle est toujours en vie, elle ne doit se montrer en public à aucun prix. Selon eux, elle court le danger de se faire lyncher.

(Saintes, Département Charente-Maritime, Frühjahr/ printemps 2015. Digitalfoto / photo numerique.)

SaintesNr. 33 / No. 33 der Fotoserie / de la série de photos

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